Les
armes à feu :
des
premiers canons jusqu'aux armes automatiques
Les premières
armes à feu compactes furent développées en tant que
modèles miniatures des armes d'artillerie et furent d'abord appelées
canons à main.
Les canons à
main
Dans le premier quart
du 14e siècle, le canon à main fut développé
: un simple tube de fer à canon lisse, fermé à une
extrémité excepté pour une ouverture appelée
lumière, et inséré dans une pièce en bois arrondie
pour qu'on puisse le tenir sous le bras. Le tube fut chargé
avec des billes de plomb et de la poudre et tiré en insérant
un fil chauffé dans la lumière. Les modèles
plus avancés avaient une dépression en forme de cuillère,
appelé un bassinet, au bout de la lumière : une petite charge
de poudre fut placée dans le bassinet et tirée en y appliquant
une petite mèche à combustion lente. Celle-ci, consistant
d'un bout de corde trempé dans une solution de nitrate de potassium
et ensuite séchée, brûlait sans prendre feu et ne s'éteignait
pas. La charge de poudre dans le bassinet était difficile
à s'allumer, était fréquemment affectée par
la moisissure dans l'atmosphère et demandait un rallumage
juste avant de tirer pour éviter tout raté.
Les fusils à
mèche
Vers le milieu du 15e
siècle, un type de mousquet appelé fusil à mèche
fut introduit. L'arme était essentiellement la même
que le canon à main, sauf que la mèche à combustion
lente fut attaché au sommet d'une pièce appelée serpentin,
un pièce de métal en forme de S pivotant au centre.
Peser avec un doigt sur le bas du serpentin, comme avec une détente,
déplaça le dessus avec la mèche attachée après
dans le bassinet, qui contenait la charge propulsive de poudre noire.
Parce que seulement un doigt était nécessaire pour tirer
l'arme, le fusil à mèche laissait les deux mains libres pour
tenir et viser l'arme. Un raffinement dans la forme de la crosse
pour permettre de tirer à partir de l'épaule produisit l'arquebuse.
Les fusils à
rouet
Vers 1515, une amélioration
dans le mécanisme de tir des armes portatives, appelée rouet,
fut inventée. Cela consistait d'une roue à ressort
qui, lorsque relâchée par un mécanisme de détente,
faisait pivoter une pièce d'acier solidifié contre une pierre,
projetant un jet d'étincelles dans le bassinet et, ainsi, déchargeant
l'arme. Approximativement vers la même époque, les armuriers
introduisirent les canons rayés.
Le fusil à rouet
fut trop compliqué et trop dispendieux pour une acceptation générale.
Les fusils à
silex
Vers la fin du 17e
siècle, le fusil à silex fut inventé. Ce type
de mécanisme consistait d'un marteau alimenté par ressort
et portant une pierre à son extrémité; lorsque la
détente était pressée, le marteau frappa la pierre
contre une plaque de percussion en acier située au-dessus du bassinet
et cela produisit un jet d'étincelles.
Le développement
final des armes à feu à allumage à la pierre fut une
amélioration de la plaque de percussion : celle-ci prit la forme
d'un L. Le bas du L fut utilisé pour couvrir le bassinet,
pour le protéger contre la moisissure jusqu'à ce que la partie
supérieure du L soit frappée par le silex. Cela produisit
un jet d'étincelles lorsque la poudre dans le bassinet fut à
découvert.
Le fusil à silex
fut le principal type d'armes à feu portatives à la fois
pour les armes d'épaule et les armes de poing, de la fin du 17e
siècle jusqu'au milieu du 19e. Les mousquets à silex
à canon lisse furent l'arme militaire principale pour l'infanterie
dans les armées des principales puissances de l'Europe. En
1807, l'inventeur John Forsyth développa le système à
percussion, rendant possible le développement des armes à
chargement par la culasse (armes chargées par l'arrière du
canon, plutôt que par le devant). Plusieurs armes à
chargement par la culasse du 19e siècle utilisèrent une cartouche
contenant seulement de la poudre et un projectile : l'arme fut équipée
d'une cheminée retenant une amorce à percussion qui fut tirée
par l'impact du marteau lorsque relâché par la détente.
Dans les années 1850, la cartouche à percussion centrale
prit de l'expansion. Leur design, avec un étui en une seule
pièce, est essentiellement identique à ceux qu'on retrouve
aujourd'hui.
Développements
modernes
Au 19e siècle,
le design des armes à feu portatives fut changé par le développement
des armes à répétition et l'invention, par Paul Marie
Eugene Vieille, de la poudre sans fumée, consistant de grains de
nitrocellulose de forme et de grosseur contrôlée. La
poudre sans fumée, qui permit de contrôler la pression dans
la chambre de l'arme simplement en modifiant la taille et la forme des
grains, permit le développement de vélocités accrues
et améliora les qualités balistiques. Les hautes vélocités
nécessitaient l'utilisation de projectiles à revêtement
en métal pour éviter que les rayures ne déforment
le projectile : celui-ci devint standard dans toutes les armes à
feu militaires et devint obligatoire par les lois internationales.
Les armes à
répétition
Les armes à
répétition, adoptées par les armées des grandes
puissances, furent à verrou : elles demandaient un mouvement manuel
du mécanisme pour extraire la douille vide et charger une nouvelle
cartouche à partir du chargeur. Vers la fin du 20e siècle,
avant la Première Guerre Mondiale, des carabines utilisant les forces
du recul créées par la combustion de la poudre pour opérer
le mécanisme furent inventées. Quelques-unes de ces
armes améliorées, alimentées par des bandes de cartouches,
furent appelées mitrailleuses; d'autres, alimentées par des
chargeurs ou des clips, furent appelées carabines automatiques.
Contrairement aux précédentes carabines militaires, où
il fallait effectuer manuellement des opérations pour charger l'arme
après chaque coup, une carabine automatique continue de tirer jusqu'à
temps que le chargeur soit vide, aussi longtemps que la détente
est maintenue enfoncée. Une carabine semi-automatique recharge
et réarme automatiquement après chaque coup, mais requiert
le relâchement et une autre pression de la détente pour tirer
les coups successifs.
Développement
de la cartouche
Au début du
développement des armes portatives, la poudre, la bourre, le projectile
et l'amorce étaient transportés et chargés séparément
dans l'arme. La poudre fut versée dans le canon par la bouche
de celui-ci, suivie par la bourre; le projectile fut ensuite inséré
de force dans le canon, et le bassinet fut amorcé avec une
charge de poudre. Après le développement du fusil à
silex, les forces militaires commencèrent la préparation
de charges mesurées avant les batailles, emballant le projectile
et la quantité correcte de poudre dans du papier: le tout fut appelé
une cartouche. Au combat, le bout du papier fut déchiré,
la poudre versée dans le canon, et le projectile inséré
de force dans celui-ci, le papier servant de bourre. Avec le développement
des armes à chargement par la culasse, une cartouche métallique
contenant le tout fut utilisée. Lorsque tirée, la cartouche
métallique prend de l'expansion lors de la combustion de la poudre,
prévenant ainsi les gaz propulsifs de s'échapper par la culasse,
et lorsque contractée, permit une extraction facile de la cartouche
vide.
Les projectiles
La première
cartouche métallique généralement adoptée fut
de type à broche. Elle fut suivit par la cartouche à
percussion annulaire, qui a une amorce à percussion dans le bourrelet
de la cartouche. L'impact du percuteur de l'arme sur le bourrelet
fait exploser l'amorce, ce qui provoque l'allumage de la poudre noire.
Le type à percussion annulaire fut suivit par la cartouche à
percussion centrale moderne, dans laquelle l'amorce est contenue dans un
petit contenant en métal situé dans un trou à la base
de la cartouche et relié à la charge de poudre par un petit
évent.
Les projectiles de
service pour les armes militaires furent appelés balles à
cause de la forme ronde des premiers projectiles: les projectiles modernes
sont de forme cylindrique avec un bout de forme plus ou moins conique.
Lorsque la mitrailleuse
fut développée, son utilisation en tir à rafale requérait
une méthode de tir: le projectile traçant, qui contient un
mélange pyrotechnique dans sa base, permet au tireur d'observer
la trajectoire du projectile et de tirer précisément.
Pendant la Première Guerre Mondiale, le développement de
véhicules blindés, principalement le char d'assaut, força
l'adoption de projectiles perforants, dans lesquels le noyau en plomb enrobé
d'une chemise de cuivre fut remplacé par un noyau d'acier solidifié
capable de percer des blindages.
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