Le
fonctionnement des
armes
à feu modernes
Une arme à feu
est une devise mécanique qui propulse un projectile. Dans
la plupart des cas, le projectile est stabilisé gyroscopiquement
afin d'être plus précis sur de plus longues distances.
La plupart des armes à feu brûlent un propulsif solide pour
produire des gaz à haute pression afin de diriger le projectile
dans le canon.
Il y a des armes qui
tirent un seul coup et sont chargées manuellement. Il y en
a d'autres qui utilisent le mouvement manuel pour charger la prochaine
cartouche.
Les composants d'une
cartouche
Les cartouches d'armes
à feu ont été en service depuis le milieu des années
1800. Dans les designs d'armes à feu précédents,
telles que les fusils à silex ou à percussion, la poudre
et le mécanisme d'allumage étaient des composants individuels
qui devaient être chargés séparément ou faisaient
partie de l'arme elle-même.
Les cartouches modernes
ont un étui qui contient le projectile, la poudre et l'amorce, le
tout réuni dans un seul contenant. Cette unité complète
et le projectile qu'elle tire sont référés en tant
que cartouche.
La cartouche est peut-être
le seul facteur le plus important qui a rendu les armes à feu pratiques.
La cartouche est pratiquement à l'épreuve des éléments
et garde ensemble ceux-ci en attendant d'être tirés.
Ce développement clé a rendu possible l'avance significative
dans la technologie des armes à feu vers la fin du 19e siècle.
Le projectile
Le projectile est dirigé
dans le canon par les gaz chauds en combustion. Il doit être
aérodynamiquement stable et avoir une faible résistance de
l'air afin d'atteindre sa vélocité initiale. Il doit
être suffisamment mou afin de permettre une certaine déformation
lors de son passage dans les rayures du canon. Les projectiles doivent
être également suffisamment solides pour supporter l'accélération
élevée pendant le tir.
La douille
La douille d'une cartouche
est habituellement faite de laiton ou d'acier, même si la plupart
des douilles de cartouches de fusil sont faites en grande partie de plastique.
Comme décrit plus tôt, la douille contient l'amorce, la poudre
et le projectile. Cela rend pratique le transport et le déploiement
des composants en un seul module, simplifiant grandement son utilisation.
L'objectif principal était de réunir les différents
composants dans une seule unité fonctionnelle.
Le rôle le plus
important de la douille après l'alimentation est le scellage de
la culasse. Pendant le tir, la douille prend de l'expansion contre
la chambre, créant un sceau empêchant les gaz chauds d'infiltrer
le reste du mécanisme. Une telle infiltration pourrait créer
un grand danger pour l'utilisateur, étant donné que
seule la combinaison douille/chambre/culasse peut supporter une telle pression.
Depuis que l'expansion de la douille dans la chambre crée une grande
pression sur celle-ci, il faut une force considérable pour retirer
la douille vide de la chambre après le tir.
L'amorce
L'amorce à percussion
d'une cartouche moderne fut un développement majeur dans la chaîne
d'allumage. Antérieurement, une étincelle provenant
d'une pierre ou d'une amorce à percussion était la source
d'allumage. L'amorce moderne est en forme de tasse et contient un
mélange explosif sensitif. Lorsque frappée, l'amorce
propulse des particules chaudes sur la poudre contenue dans la cartouche.
Dans les cartouches
modernes de carabine et de pistolet, l'amorce est insérée
de force, et quelquefois renfoncée dans la base de la cartouche
où le percuteur peut l'atteindre. Les cartouches de canons
sont généralement tirées de façon électrique.
Dans les cartouches à percussion annulaire, le mélange explosif
est contenu dans le fond de la douille qui forme aussi le bourrelet d'extraction.
Le percuteur frappant le bourrelet provoque la détonation du matériel
d'amorçage.
La poudre
La première
phase de la chaîne d'allumage est l'amorce. Lorsque frappée,
elle éclate et allume la charge de poudre. Celle-ci brûle
ensuite très rapidement. Notez que la poudre n'est pas un
explosif primaire, elle brûle graduellement plutôt que d'exploser.
La poudre en combustion produit des gaz à haute pression qui poussent
le projectile dans le canon.
Les poudres modernes
sont fabriquées sous la forme de disques ou de bâtonnets et
viennent dans une variété de grosseurs qui, de concert avec
la composition chimique, affectent le taux de combustion. De la poudre
à petits grains et brûlant rapidement est généralement
utilisée dans des situations où une haute vélocité
est requise, tandis que de la poudre à gros grains et brûlant
lentement est utilisée dans des cartouches à faible vélocité.
Combiner les taux de combustion au calibre du canon et à la masse
du projectile demande des calculs minutieux et une mesure de la pression
versus le temps. Ces calculs sont importants afin de garder sécuritaire
la pression à l'intérieur du canon et le reste du système.
Les composants d'une
arme à feu : le canon
Le canon est un tube
à partir duquel le projectile est projeté. La pression
des gaz propulsant le projectile peut facilement atteindre 50 000 livres
par pouce carré et la température, environ 2 200 degrés
Celsius. Cela monte et tombe durant les quelques millisecondes (millièmes
de seconde) pendant lesquelles le projectile est dans le canon. Ainsi,
les stress à la fois mécaniques et thermiques affectent le
canon. Les formules qui décrivent la pression des gaz et la
position du projectile ainsi que sa vélocité ont été
déterminées expérimentalement.
Les canons sont habituellement
rayés, étant donné que la rotation donnée au
projectile par les rayures stabilise celui-ci en vol, diminuant la déflection
par le vent et améliorant sa stabilité aérodynamique.
Les exceptions à la règle sont les fusils, qui tirent plusieurs
petites billes de plomb à chaque coup, et les armes anti-char qui
tirent des projectiles légers et sous-calibrés. Ces
derniers sont tirés à partir de chars d'assaut avec des canons
à canon lisse (sans aucune forme de rayures).
La chambre
La chambre est la portion
(ou l'extension) du canon qui contient la cartouche au moment du tir.
La détente
La détente permet
à l'utilisateur de "communiquer" avec le mécanisme de percussion.
Elle peut être activée par la pression du doigt, ou par une
devise électromécanique. Dans quelques systèmes,
la chaîne de tir au complet est électrique, par exemple dans
la plupart des canons de 20mm et plus et quelques carabines de compétition
de calibre .22. Dans ces systèmes, la détente est un
interrupteur ou un relais électrique.
La gâchette
La gâchette est
la portion du mécanisme de détente qui tient et relâche
directement le verrou ou le percuteur. Elle agit directement ou indirectement
avec la détente.
Le percuteur
Le percuteur est habituellement
une petite tige ou un marteau qui vient frapper l'amorce de la cartouche,
débutant ainsi la chaîne d'allumage du propulsif. L'ensemble-percuteur
consiste quelquefois de multiples pièces telles qu'un marteau qui
frappe à son tour une barre de transfert ou un percuteur.
Le châssis
Le châssis est
le corps de l'arme qui retient le canon, la crosse, et dans lequel le verrou
opère. Celui-ci glisse quelquefois sur des rails ou des tiges
à l'intérieur du châssis. Le châssis est
quelquefois divisé en plusieurs parties afin de faciliter le nettoyage,
l'élimination des enrayages ou autres opérations. Le
châssis et les parties opérationnelles à l'intérieur
sont aussi appelées l'action.
Le verrou
Le verrou ou la culasse
contraint la cartouche de telle sorte que les gaz à haute pression
générés lors du tir sont conservés dans la
douille et le canon. Cela permet à la pression de tomber à
un niveau sécuritaire avant que l'action ne soit ouverte afin de
charger la prochaine cartouche ou arrêter le tir.
Le transporteur
de verrou
Plus spécialement
dans les designs qui utilisent le verrouillage rotatif, le verrou et le
transporteur de verrou peuvent être des objets séparés.
Le verrou engage les têtes de verrouillage dans le châssis
ou la chambre et le transporteur de verrou retient le verrou. Le
transporteur de verrou est habituellement plus large et plus massif que
le verrou.
Les composants d'alimentation
: le magasin
Les magasins détachables
avec les ressorts à l'intérieur et le plateau sont communs
sur la plupart des armes à feu individuelles. De tels chargeurs
peuvent être transportés dans une condition préchargée,
prête et pouvant être changés rapidement. Les
magasins détachables sont quelquefois faits d'un baril avec un trajet
d'alimentation circulaire ou en spirale. Les magasins fixes sont
généralement considérés plus fiables.
Les ceintures
Les ceintures de cartouches
sont usuellement utilisées sur des mitrailleuses et des armes plus
grosses. Les ceintures peuvent être faites de tissu ou de bandes
de métal flexibles, ou, comme aujourd'hui, des liens flexibles maintenus
en position par la présence de chaque cartouche. Dans ce dernier
cas, le lien se désintègre lorsque la cartouche est chambrée.
Le mécanisme d'alimentation doit être désigné
avec précaution afin d'écarter ces liens hors du mécanisme
lorsque utilisés.
Les strippers clips
Les strippers clips
maintiennent les cartouches de façon à ce qu'elles peuvent
être insérées dans le magasin avec la seule pression
du doigt. Ils sont habituellement utilisés dans des armes
à magasin fixe ou détachable attaché après
l'arme. Le stripper clip s'engage habituellement dans des rails au-dessus
du magasin de sorte que les cartouches peuvent être insérées
dans le magasin, et alors le clip est enlevé.
La séquence
de tir (le cycle) : l'alimentation
L'alimentation est
le fait d'amener une cartouche dans la chambre du canon. Pour les
armes alimentées par magasin, l'alimentation est habituellement
un seul mouvement linéaire qui consiste à pousser la cartouche
à partir du chargeur jusqu'à une rampe menant à la
chambre.
Pour les armes alimentées
par ceinture, la cartouche a besoin d'être retirée de celle-ci
par l'arrière, puis poussée vers l'avant dans la chambre.
Dans les armes alimentées par ceinture qui n'ont pas de moteur tirant
la ceinture vers le mécanisme, celui-ci doit lui-même avancer
la ceinture d'une cartouche à la fois. Dans les armes à
magasin, le ressort du magasin avance la cartouche.
Le verrouillage
Le verrouillage permet
de restreindre la cartouche de sorte que cela aide à sceller les
gaz dans la chambre lorsque la pression est élevée.
Pour les cartouches de pistolet, la seule force du ressort et la masse
du verrou est quelquefois nécessaire afin de rencontrer ce besoin.
Lorsque ce n'est pas suffisant, différents mécanismes ont
été créés afin de retarder l'ouverture de la
culasse ou pour aider à la masse en mouvement. Une façon
d'augmenter la masse en mouvement est de permettre au canon de se déplacer,
attaché avec le verrou ou la glissière en mouvement.
Les plus hautes pressions
rencontrées dans les cartouches de carabine requièrent habituellement
une méthode solide et positive pour verrouiller le verrou au canon.
La façon la plus commune d'accomplir cela est de créer un
verrou qui pivote, provoquant les têtes de verrouillage du verrou
d'engager les rails correspondantes derrière la chambre ou l'extension
du canon.
L'armement
L'armement est la préparation
de la chaîne de tir pour la prochaine cartouche. Dans les systèmes
avec un marteau rotatif, l'armement est généralement une
façon de faire presser le verrou sur l'arrière du marteau
lors du mouvement vers l'arrière du verrou. Dans les systèmes
avec un percuteur alimenté par ressort, la gâchette attrape
le percuteur ou le verrou alors qu'il a atteint sa limite arrière
et commence à revenir vers l'avant.
Dans les armes entièrement
automatiques avec un percuteur et un verrou séparé, un mécanisme
particulier doit être fourni afin de relâcher le percuteur
lorsque la cartouche est entièrement chambrée.
Le tir
Le tir est la séquence
d'événements qui allume la charge de poudre dans la cartouche.
Comme décrit précédemment, l'amorce de la cartouche
contient une certaine quantité de matière explosive sensible
au choc. Lorsque le percuteur frappe l'amorce avec suffisamment de
force, celle-ci éclate. Cela envoie des particules brûlantes
en contact avec la poudre, amorçant sa combustion. Dans les
modes d'opération à un seul coup et semi-automatique, chaque
activation de la détente permet à un seul coup d'être
tiré. Dans les armes à opération entièrement
automatique, le cycle entier se répète tant que la détente
est maintenue pressée et que l'arme est alimentée en cartouches.
L'extraction
Dans un sens, l'extraction
de la douille vide de la chambre après le tir est l'inverse de l'alimentation.
Dans l'alimentation, la cartouche est poussée vers la chambre et
guidée par une rampe, les lèvres du chargeur et la cartouche
elle-même. Toutefois, lorsque la douille est extraite, les
seuls composants qui la tirent vers l'arrière sont l'extracteur
et la présence restreignante de la chambre. De plus, étant
donné que la douille prend de l'expansion lors du tir, la libérer
demande une force considérable. Pour ces raisons, retirer
la douille vide demande un crochet d'extraction, ou un extracteur.
L'extracteur est attaché
au verrou de sorte qu'il glisse par-dessus le bourrelet de la cartouche
lorsque celle-ci est dirigée vers la chambre. Lorsque le verrou
s'ouvre, l'extracteur tire et guide la cartouche en-dehors de la chambre.
Il y a différentes
façons de concevoir un extracteur, mais en général,
c'est une sorte de crochet mis sous la tension d'un ressort qui lui permet
de s'accrocher au bourrelet de la cartouche lorsque déplacé
vers l'avant mais qui retient ce bourrelet lorsque tiré en arrière.
Haut
de la page |